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Juke Box Idéal

20 mai 2006

Mais par où commencer ? Euh... Les Beatles, pardi.

Eh bien oui, la question me taraude... Pour ce premier article, je me pose la question fondamentale pour tout passionné de musique qui tombe sa timidité. La tâche est ardue. De quel disque vais-je vous parler d'abord ? C'est ma fille qui m'a mise sur la voie. Non qu'elle m'ait désigné un disque par hasard de son petit doigt boudiné. C'est chose impossible, car elle est encore dans le ventre de sa mère et finit sa croissance in utero pour encore 3 mois. Non, c'est juste que je me suis demandé ce que je pouvais lui faire écouter au casque comme premier disque de sa vie (si on considère, bien sûr, qu'elle l'a déjà commencée). Je vous parlerai donc du White Album des Beatles. Pourquoi ce groupe? Parce que je considère qu'ils ont posé les bases de la pop (au sens de musique populaire). Pourquoi cet album plutôt qu'un autre? Parce que c'est, pour moi, à la fois le plus abouti de leurs albums, et le plus énigmatique. Je m'explique: chacun des membres y va de ses propres compositions persos, en rendant hommage plus qu'en copiant ce qui existait (cf leurs premiers albums), et c'est aussi un disque OVNI qui ne ménage pas l'auditeur, tant par le manque d'homogènéité que par les tensions senbsibles au sein du plus grand groupe du monde. Je vous passe l'historique sur la pochette, la genèse de l'album et autres histoires concommitentes à celui-ci. Non que ce soit inintéressant, mais il existe déjà un bon résumé sur Wikipédia et Jowebzine sur lesquels je vous redirige amicalement si la curiosité vous en prenait: http://fr.wikipedia.org/wiki/Album_blanc#Analyse_musicale, http://www.jowebzine.com/TEMPLATES/CD/b-white-64.php. Mon propos serait plutôt de vous dire pourquoi je pense que ce disque est essentiel à l'écoute, et en quoi vous y prendrez plaisir. Car il me semble qu'on connaisse plus les Beatles par titres ou compilations que pour un album. L'album ouvre avec "Back in the USSR", un rock enjoué de Mac Cartney en hommage au maître Chuck Berry, qui ne manque pas de réveiller les genoux grinçants de l'auditeur. Un premier titre sous le signe de l'humour, comme pour dédramatiser une pochette que je continue de trouver inquiétante. On notera la présence au long du morceau de bruits d'avion à l'aterrissage (ou au décolage, après tout...) qui n'est pas sans annoncer le bricolage sonore de "Revolution #9". "Dear Prudence" est plus sérieux, poignant. En fait, c'est un titre à mettre en toutes les oreilles de tout adolescent tourmenté par ses hormones. Rongé par le spleen. Je n'ai jamais compris la signification du titre "Glass Onion"; je n'ose croire qu'il s'agisse d'un oignon de verre. Ici John Lennon balance sur son meilleur pote le Mac. Multiple références à de précédentes chansons des Beatles (pipo de Strawberry Fields moqué). Suberbes arrangements de cordes Ce morceau fini d'ailleurs en quenouille par un ensemble de cordes qu'on jurerait tiré d'un mauvais film d'épouvante. Vient ensuite LE titre insupportable. "Obladi - Oblada" ne mérite pas d'être signé par les Beatles, ou alors juste d'apparaître sur la bande son du pire film d'animation qu'il m'ait été donné de voir, à savoir "Yellow Submarine" (dont la chanson éponyme m'insupporte tout autant). Pour info, je ne l'ai pas mise entre les oreilles de ma fille. Peut-être plus tard, pour lui éviter d'écouter trop de Henri Dès. Nous leur pardonnerons toutefois cet écart guilleret car le disque pèse 30 titres. Quand on joue la quantité... "Honey Pie" est une virgule. Mystérieux. Un délire fugace sous drogue sans doute. Pas désagréable. Très court. "Bungallow Bill" semble en introduction se moquer des guitaristes classiques, puis prend la direction de chanson à chanter avec des potes autour d'un feu de camp (ce qui, du reste, n'est pas incompatible). Il est réjouissant de savoir que ces mecs sachent ne pas se prendre au sérieux. C'est avec le coeur serré que j'en viens à "While My Guitar Gently Weeps", à mon goût ce que Harrison nous offrit de mieux. Son tour de force est que ce titre reste identifié aux Beatles, mais les emmène plus loin. Même la batterie de Ringo semble emportée par le lyrisme. Ce titre nous parle de musique. Georges est ici pris dans la tourmente avec sa guitare toute féminine (ou celle de Clapton, l'époque étant aux moeurs légères). Superbe. Nombre d'écrivains de romans noirs auraient volontiers vendu leur âme au diable pour trouver un titre aussi efficace que "Happinness Is A Warm Gun". Une chronique sur la vie maritale entre la drogue et son toxicomane. Une fin tragique vivement envisagée. Chanson d'une violence contenue. On peut écouter la version intéressante qu'en firent les Breeders sur Pod et préférer celle-ci. Sur "Martha My Dear", Paul retrouve ses amours de chansons d'avant guerre avec une intro "stride" au piano. La structure se révèle peu à peu plus complexe, les arrangements et la multitude d'instruments utilisés donnant de l'ampleur à ce qui pourtant reste une "chansonnette". "I'm So Tired" à la couleur des prochains disques solos de John Lennon. Et donc comme eux, cette chanson laisse froid. Suite plus tard...
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